Le scandale des suppressions de postes : les taux d’encadrement

Dès, son début, l’argument comme quoi les suppressions de postes d’enseignants compensaient une baisse du nombre d’élèves chancelle. Aujourd’hui l’UNL85 apporte une preuve irréfutable, qui étayera sûrement la situation ressentie sur le terrain : la publication des taux d’encadrement réels (c'est-à-dire le nombre d’élèves par professeur [enseignant dans les écoles] et par matière) depuis la rentrée 2005, date du commencement des suppressions de postes par milliers, pour les élèves du secondaire. Ainsi, ces taux d’encadrement tenteront au mieux de représenter la réalité en rendant compte du nombre d’étudiants à la charge de chaque enseignant, dont voici les résultats :

Nous observons tout d’abord, que le nombre d’élèves à la charge de chaque professeur est en moyenne, très important, en se chiffrant, pour certaines matières, à plusieurs centaines d’étudiants par enseignants ; ce qui empêche, par manque de temps, logiquement un réel suivi personnalisé de l’élève dans chaque discipline, ne permettant pas donc une adaptation de l’Ecole à l’élève, principe de base pour une pédagogie moderne.

Nous constatons surtout que le nombre d’élèves par professeur augmente considérablement avec les suppressions de postes (sauf pour les S.E.S.), avec toutes les conséquences terribles pour l’éducation que cela implique (surcharge de travail pour les professeurs donc suivi personnel de l’élève plus superficiel, …). Cette augmentation confirme principalement les craintes énoncées par les diverses organisations progressistes luttant pour l’éducation (UNL, UNEF, …) : les suppressions des postes ne sont fondées que sur une seule logique budgétaire (d’ailleurs ridicule au vue de l’abysse de la dette publique) et détruisent l’Education.

L’éducation est donc ici bradée sur l’autel de la rigueur budgétaire, ce qui pénalise logiquement l’avenir des jeunes, donc l’avenir de la société. Et c’est pour cela que l’UNL85, premier syndicat lycéen vendéen lutte et luttera toujours contre le scandale des suppressions de postes ainsi que pour une éducation de qualité.

NICOLAS Denis

Élu CVL et CAVL et

Suppléant au CSE